Une foule était présente à cet hommage rendu à M.Darwich, Beaucoup du monde même. Des organismes publics à leur tête le ministère de la culture, le théâtre national, la C.D.G et d’autres organisations dites de la société civile, l’union des écrivains du Maroc, Bait chiaar et les plus fervents défenseurs des causes du moyen orient , Khalid Sefiyani et consorts . Les annonceurs et les partenaires n’ont pas ratés le rendez-vous, les invités du calibre aussi. On comptait quelques cent conviés des pays arabes, des états unis d’Amérique et d’Europe. Le lieu est également d’un prestige digne de la lignée qui y célèbre un événement auquel chacun à sa raison de s’y attacher. Des types étaient au rendez-vous pour recevoir des prix, d’autres pour marquer une présence importante à ne pas rater en ces mêmes circonstances ou s’entrelace relationnel et bavardage politique qui s’achève par le comble de l’argent ou des répertoires d’adresses, qui sera utile un jour .Qui sait ?
Force de remarquer que le plus grand poète et chantre de toute une génération de l’après indépendance du Maroc, Moha Umuzun qui animait les matins des souks du moyen Atlas et les soirées de tous les Amazighs à la radio avait décédé l’année dernière dans une indifférence la plus totale. Ni le ministère de la culture, ni aucune autre firme n’avait pensée d’arroser sa tombe . Peut être qu’ils célébreront un jour son départ mais en joie pour avoir perdu un pilier de plus de notre identité.
Ce n’est plus notre patrimoine immatériel qui est abandonné et négligé au dépit d’un autre venu de loin qui peine nos milieux amazighs, parce que nous avons l’habitude de ce matraquage depuis l’indépendance, mais ce gaspillage non raisonné de nos moyens financiers que ces hordes éparpillent avec légèreté pour célébrer des événements chimériques qui ne nous chatouillent en rien.
Ceci dit, tout ce brouhaha est pour colmater les yeux des amazighs, et leurs faire avaler la couleuvre, celle d’être écarté du coure de l’histoire.