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 Tarir n Taqqat .

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yassan
Imherri
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yassan


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Date d'inscription : 02/08/2007
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Tarir n Taqqat . Empty
MessageSujet: Tarir n Taqqat .   Tarir n Taqqat . EmptyJeu 13 Sep 2007, 18:58

En devenant grand , on oubli souvent notre peur juvénile, qu’on tremblaient le petit matin réveillés par le sifflement de la brise matinale dans les fenêtres, que chacun de nous avait une pièce ténébreuse dans la maison qu’il ne pouvait pas s’aventurer de pénétrer qu’en compagnie de quelqu’un d’autre . Voici une histoire véridique que je raconte pour tous en ce début de Ramadan.


En ce jour de mi-novembre 1983, nous étions des dizaines d’élèves à devoir rejoindre nos foyers. Le surveillant générale nous annonçait lors du repas du déjeuner que l’internat allait se fermer durant les quatre jours de la fête de la marche verte.
Nous nous dirigions, moi, Moha et Lahcen vers Tarmaset lieu de détour pour chaque prétendant se diriger vers ijyal et tadighust. des personnes sur place bien informées des camions qui avaient fait départ nous informaient que Assou Uhmad été déjà de retour alors que Hmadi n’avait pas fait le trajet ce jour la . On décidait de prendre le premier camion ou fourgon se dirigeant à Ijyal. Ulqares qui assurait la liaison Timzguit-Goulmima était le premier et le seul à se diriger vers Tahemdunet.
Nous montions entassés entre les voyageurs, les bêtes et les sacs d’aliments humains et de bétail. Le trajet n’était pas malgré tous fatigant, notre maigre silhouette arrivait à chaque fois a trouver une place quelque part entre les pieds des grands ou des quelques moutons a bord.
Arrivés à Ait Brahim, le dernier passager autre que nous, descendait et le chauffeur du fourgon nous demandait de dévaler à notre tour. On devait entamer le reste qui nous séparait d’Amellago à pied. En se chuchotait si en pouvait le faire, mais l’entousiasme des retrouvailles familiales nous propulsait loin des capacités de nos petites jambes.
En arrivant à Tahamdunet, une femme qui se trouvait au bord de la route près de la célèbre source aghbalou, nous sollicitait si nous étions de route pour Amellago.
Oui on lui répondait, nous allons à Tamalout au juste.
Que dieu vous garde mes enfants, est-ce que je peux vous accompagner disait-elle ?
Tu peut le faire, mais pour quoi tu doit partir en ce temps froid et de nuit disions pour elle ?
J’était chez ma fille mariée ici, mais sa famille m’a expulsée pour motif de créer des problèmes disait elle, je suis ici au bord de la route depuis 13h, mais aucun camion ni pick-up n’a monté à Taghiya, je ne doit pas retourner chez eux quelque soit les conditions, je ne peut pas également passer la nuit chez beaucoup qui m’invitent à le faire, j’ai honte ajoutait-elle.
Notre groupe avait vu son effectif à la hausse, mais surtout avait perdu de vitesse de marche, en devait à chaque fois attendre la femme qui commençait à se fatiguer dés le premier kilomètre.
Il est déjà nuit, et tout était sombre lorsque nous franchisions Ifri n Wadu, cette année était si sèche qu’aucune goutte d’eau ne ruisselait dans l’oued caillouteux et plein de crevasses.
A certains moments, on oyait des cris bizarres et inattendus au dessus de nos têtes dans les montagnes qui nous longeaient. C’était la première fois de ma vie, d’ailleurs comme le reste du groupe, d’entendre une si grave et résonante voix. C’est Abrrid n Taydwin disait lahcen, non non, mais un oiseau ne pourra jamais avoir une voix pareille disait la femme. Quant à moi qui était le plus grand du groupe des trois petits, je celait ma peur et mon souci était de ne pas manquer de route et se perdre dans l’inconnu, surtout que la trace des pneus des camions est difficilement percevable. Je devais à chaque fois toucher le sol par mes mains et essayer de s’assurer qu’on était sur la bonne voie.
Cette nuit, était vraiment sombre qu’on ne pouvait pas se voir, chacun de nous essayait de parler de n’importe quoi pour garder notre contacte, mais surtout pour détourner cette peur qui se trouve au fond de chacun de nous, surtout en s’approchant d’un lieu ou en nous parlait d’un cimetière appelé Tamdint n Taghzut n-Ujbbur.
Les brousses et les brindilles des arbustes qu’un vent qui soufflait de l’ouest faisait bouger nous faisaient peur. en arrivant juste en face du cimetière , une lumière étrange éclairait la montagne d’en face de nous , la panique se déclarait dans le groupe , je faufilait entre quelques jujubiers à proximité , Moha quant à lui se camouflait entres des rochers de l’oued alors que Lahcen était saisi par la femme qui était avec nous , elle ne voulait pas l’abandonner, elle le suppliait à rester avec elle , nerveux et paniqué , il la frappait fort sur la main en criant de le laisser sauver sa peau . Elle pleurait dans la route, la pauvre femme était certaine que c’était Tarir qui nous intimidait avant de nous attaquer. La lumière qu’on avait tous vu de nos propres yeux disparaissait pour revenir de temps en temps. En se disait que peut être il s’agissait réellement de Tarir, mais qui n’était autre que cette femme elle-même. L’histoire que nous racontaient nos grands parents de Ali n Ait Ali raisonnait fort en ce moment d’épreuve dans nos oreilles.
On ne savaient pas quoi faire au juste, en pleurait, en criait mais surtout à basse voix, chacun de nous s’attendait au pire qui allait nous arriver. Une lumière ronde, brillante et très forte apparaissait en fin au bout de la route, elle s’approchait et avec elle un bruit de véhicule. Ouf disait Moha, c’est Izik ça qui n’a qu’un œil de sa Land-Rover, son phare très puissant éclairait toute Taqqat à chaque virage de la route. En s’est cachés jusqu'à son passage. Excusez moi mes petits nous disait la pauvre femme je le croyait Tarir qu’en nous racontait fréquenter ses ravins de claustration. L’adrénaline encore en forte quantité dans nos sangs ne laissait aucun parmi nous lui répondre. On n’attendait plus que le dernier virage pour arriver à Lahrun lorsque elle nous sollicitait de la laisser, elle ne pouvait pas poursuivre, le périple était très long et mitigé pour qu’elle résiste. On la poussait presque, et petit à petit on s’enfonçait dans le Ksar jusqu'à la porte d’un ami de sa famille .en tapait longtemps avant de nous rependre, en la laissa la bas et en continua notre route à Tamaloute qu’on ne parviendrait qu’a deux heur du matin .j’était le premier à quitter le groupe, les deux amis me semblaient très méfiants en arrivant à Sidi Mhamed Uyihiya et en traversant le cimetière. Tu nous ne accompagne pas alors jusqu'à nos maisons disait lahcen ? Mais qui va m’accompagner moi de retour je répliquait ? En fera comme Ammi Hro et Agourram qui avaient passés une nuit en vas et vient rependait Moha,
Haha c’est une autre histoire ça, celle de Chafta chafta bekhou n-Ougni.
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MessageSujet: Re: Tarir n Taqqat .   Tarir n Taqqat . EmptyVen 14 Sep 2007, 13:10

yassan a écrit:
En devenant grand , on oubli souvent notre peur juvénile, qu’on tremblaient le petit matin réveillés par le sifflement de la brise matinale dans les fenêtres, que chacun de nous avait une pièce ténébreuse dans la maison qu’il ne pouvait pas s’aventurer de pénétrer qu’en compagnie de quelqu’un d’autre . Voici une histoire véridique que je raconte pour tous en ce début de Ramadan.


En ce jour de mi-novembre 1983, nous étions des dizaines d’élèves à devoir rejoindre nos foyers. Le surveillant générale nous annonçait lors du repas du déjeuner que l’internat allait se fermer durant les quatre jours de la fête de la marche verte.
Nous nous dirigions, moi, Moha et Lahcen vers Tarmaset lieu de détour pour chaque prétendant se diriger vers ijyal et tadighust. des personnes sur place bien informées des camions qui avaient fait départ nous informaient que Assou Uhmad été déjà de retour alors que Hmadi n’avait pas fait le trajet ce jour la . On décidait de prendre le premier camion ou fourgon se dirigeant à Ijyal. Ulqares qui assurait la liaison Timzguit-Goulmima était le premier et le seul à se diriger vers Tahemdunet.
Nous montions entassés entre les voyageurs, les bêtes et les sacs d’aliments humains et de bétail. Le trajet n’était pas malgré tous fatigant, notre maigre silhouette arrivait à chaque fois a trouver une place quelque part entre les pieds des grands ou des quelques moutons a bord.
Arrivés à Ait Brahim, le dernier passager autre que nous, descendait et le chauffeur du fourgon nous demandait de dévaler à notre tour. On devait entamer le reste qui nous séparait d’Amellago à pied. En se chuchotait si en pouvait le faire, mais l’entousiasme des retrouvailles familiales nous propulsait loin des capacités de nos petites jambes.
En arrivant à Tahamdunet, une femme qui se trouvait au bord de la route près de la célèbre source aghbalou, nous sollicitait si nous étions de route pour Amellago.
Oui on lui répondait, nous allons à Tamalout au juste.
Que dieu vous garde mes enfants, est-ce que je peux vous accompagner disait-elle ?
Tu peut le faire, mais pour quoi tu doit partir en ce temps froid et de nuit disions pour elle ?
J’était chez ma fille mariée ici, mais sa famille m’a expulsée pour motif de créer des problèmes disait elle, je suis ici au bord de la route depuis 13h, mais aucun camion ni pick-up n’a monté à Taghiya, je ne doit pas retourner chez eux quelque soit les conditions, je ne peut pas également passer la nuit chez beaucoup qui m’invitent à le faire, j’ai honte ajoutait-elle.
Notre groupe avait vu son effectif à la hausse, mais surtout avait perdu de vitesse de marche, en devait à chaque fois attendre la femme qui commençait à se fatiguer dés le premier kilomètre.
Il est déjà nuit, et tout était sombre lorsque nous franchisions Ifri n Wadu, cette année était si sèche qu’aucune goutte d’eau ne ruisselait dans l’oued caillouteux et plein de crevasses.
A certains moments, on oyait des cris bizarres et inattendus au dessus de nos têtes dans les montagnes qui nous longeaient. C’était la première fois de ma vie, d’ailleurs comme le reste du groupe, d’entendre une si grave et résonante voix. C’est Abrrid n Taydwin disait lahcen, non non, mais un oiseau ne pourra jamais avoir une voix pareille disait la femme. Quant à moi qui était le plus grand du groupe des trois petits, je celait ma peur et mon souci était de ne pas manquer de route et se perdre dans l’inconnu, surtout que la trace des pneus des camions est difficilement percevable. Je devais à chaque fois toucher le sol par mes mains et essayer de s’assurer qu’on était sur la bonne voie.
Cette nuit, était vraiment sombre qu’on ne pouvait pas se voir, chacun de nous essayait de parler de n’importe quoi pour garder notre contacte, mais surtout pour détourner cette peur qui se trouve au fond de chacun de nous, surtout en s’approchant d’un lieu ou en nous parlait d’un cimetière appelé Tamdint n Taghzut n-Ujbbur.
Les brousses et les brindilles des arbustes qu’un vent qui soufflait de l’ouest faisait bouger nous faisaient peur. en arrivant juste en face du cimetière , une lumière étrange éclairait la montagne d’en face de nous , la panique se déclarait dans le groupe , je faufilait entre quelques jujubiers à proximité , Moha quant à lui se camouflait entres des rochers de l’oued alors que Lahcen était saisi par la femme qui était avec nous , elle ne voulait pas l’abandonner, elle le suppliait à rester avec elle , nerveux et paniqué , il la frappait fort sur la main en criant de le laisser sauver sa peau . Elle pleurait dans la route, la pauvre femme était certaine que c’était Tarir qui nous intimidait avant de nous attaquer. La lumière qu’on avait tous vu de nos propres yeux disparaissait pour revenir de temps en temps. En se disait que peut être il s’agissait réellement de Tarir, mais qui n’était autre que cette femme elle-même. L’histoire que nous racontaient nos grands parents de Ali n Ait Ali raisonnait fort en ce moment d’épreuve dans nos oreilles.
On ne savaient pas quoi faire au juste, en pleurait, en criait mais surtout à basse voix, chacun de nous s’attendait au pire qui allait nous arriver. Une lumière ronde, brillante et très forte apparaissait en fin au bout de la route, elle s’approchait et avec elle un bruit de véhicule. Ouf disait Moha, c’est Izik ça qui n’a qu’un œil de sa Land-Rover, son phare très puissant éclairait toute Taqqat à chaque virage de la route. En s’est cachés jusqu'à son passage. Excusez moi mes petits nous disait la pauvre femme je le croyait Tarir qu’en nous racontait fréquenter ses ravins de claustration. L’adrénaline encore en forte quantité dans nos sangs ne laissait aucun parmi nous lui répondre. On n’attendait plus que le dernier virage pour arriver à Lahrun lorsque elle nous sollicitait de la laisser, elle ne pouvait pas poursuivre, le périple était très long et mitigé pour qu’elle résiste. On la poussait presque, et petit à petit on s’enfonçait dans le Ksar jusqu'à la porte d’un ami de sa famille .en tapait longtemps avant de nous rependre, en la laissa la bas et en continua notre route à Tamaloute qu’on ne parviendrait qu’a deux heur du matin .j’était le premier à quitter le groupe, les deux amis me semblaient très méfiants en arrivant à Sidi Mhamed Uyihiya et en traversant le cimetière. Tu nous ne accompagne pas alors jusqu'à nos maisons disait lahcen ? Mais qui va m’accompagner moi de retour je répliquait ? En fera comme Ammi Hro et Agourram qui avaient passés une nuit en vas et vient rependait Moha,
Haha c’est une autre histoire ça, celle de Chafta chafta bekhou n-Ougni.
Salut,
Bravo MrYassan, je me rejoui en lisant les meandres coins de cette histoire; Aussi je suis fier de vous ,et un appel a toutes/tous qui ont qq chose a partager avec ayt uxam-a qu elles/ils n hesitent pas a nous fasciner ...c est vraiment du charme, tanemmirt.

rmdan nnun d anbarec ayt udrar.
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