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Sujet: Zik moderne , zik nostalgique ! Dim 19 Juil 2009, 09:45
Aḥuzzar s Luṭar<><><><><><><>NBA , Gradd , gradd ifassen
Contrairement a ce que croient certains critiques, la chanson n’est pas seulement des paroles, de la musique ni un engagement idéologique quelconque. Elle est aussi synonyme d’une appartenance identitaire qui loge le cache culturel de chacun en écoutant une chanson. Pour certains, c’est une sorte d’escapade de la réalité et par la suite la bienvenue et pour toute chanson de révolte et qui sort du commun, pour d’autres c’est surtout la nostalgie d’un aire révolue dans le temps et souvent dans la géographie qui attire l’auditeur vers une chanson. C’est aussi des belles paroles et un arrangement musical qui puisent d’un répertoire très ancien, l’ancienneté de l’homme libre sur la terre de Tamazgha. Il va de soit que les sentiments et les circonstances changeants provoquant un tempérament musical qui suit et par la suite tous les goûts et formes de musiques sont légitimes. Tout cela pour rappeler à certains que toutes les chansons, surtout lorsqu’il s’agit d’une langue telle que la notre, sont les bienvenus et ne peuvent qu’enrichir le répertoire et sauvegarder la langue Amazigh. Qui chantera Tamazight demain si on jette des accusations banales de stupidité parfois et de chanson makhzeniennes d'autres ? qui s'aventura demain pour se reproduire dans une salle médiocre devant un publique peut nombreux et devant l'œil veillant du pouvoir la saga d'une jeunesse perdue malgré elle ? Rouicha, Oumgil, Aḥuzzar et les autres contribuent à la restauration de notre identité a travers leurs œuvres artistiques qui captent des millions de jeunes Amazighs d’ici et de la diaspora. La bataille de demain ce n'est pas de dénigrer ces chanteurs qui ne chantent que ce qu’ils connaissent, mais d’imposer Tamazight la ou l’on ira, dans les télévisions, dans les plages et les bars. Seulement une fois Tamazight prospèrera que chacun défendra ses préférence . Une nouvelle chanson Amazigh moderne est certes nécessaire pour éviter l’étouffement et la médiocrité folklorique que les pouvoirs essayent de coller à notre patrimoine artistique musical. Mais avant d’arriver à imposer Tamazight dans les medias publiques, nos jeunes artistes, comme partout dans le monde, ont besoin de s’épanouir, de se reproduire devant un public et pourquoi pas vivre de leurs arts.