Créé en 2000, Le Fonds d’Al Aqsa pèse 948,87 millions de dollars . L’Algérie est le cinquième donateur arabe.
L’Algérie se positionne comme le cinquième pays arabe, en termes de financement du Fonds d’Al-Aqsa de la Banque islamique de développement (BID), destiné à soutenir l’économie palestinienne. Avec un total de 33,616 millions de dollars :
- une première contribution de 24 millions de dollars dès la constitution du fonds en 2000
- et une seconde de 9,161 millions de dollars lors du sommet arabe de Beyrouth en 2002. L’Algérie est classée cinquième donateur arabe selon le rapport annuel sur le Fonds d’Al-Aqsa de la BID révélé par l’APS.
Les pays arabes qui occupent les premières places sont :
- l’Arabie saoudite avec 216,8 millions de dollars (m usd),
- le Koweït 136 m usd,
- les Emirats arabes unis 115, 8 m usd,
- et le Qatar 42, 4 m usd.
13 pays (sur les 22 que compte la Ligue arabe) ont contribué à ce fonds qui totalise 948,87 m usd (dont 613,41 m usd en fonds propres et 345,15 m usd issus des partenaires).
Les autres pays arabes donateurs étant :
- l’Egypte (26,4 m USD),
- la Syrie (11,05 m USD),
- le Yémen (10,7 m USD),
- Oman (10,4 m USD),
- le Bahreïn (3,6 m USD),
- le Maroc (2,4 m USD),
- la Jordanie (1,6 m USD) >et le Soudan (1,57 m USD).
S’agissant des partenaires du fonds, y figurent :
- le Fonds saoudien de développement,
- le Fonds arabe de développement socioéconomique,
- la Banque arabe de développement en Afrique
- et le Fonds monétaire arabe.
Rappelons que le haut conseil du Fonds d’Al Aqsa est présidé par le ministre des Finances algérien, Karim Djoudi.
Pendant ce temps-là... En Kabylie... les communes de la région sont sous-développées et accusent un retard difficile à rattraper même en ayant la plus grande de volonté politique.
Les promesses de réalisation de nouvelles infrastructures publiques faites au début du mois de juin dernier dans le cadre du plan quinquennal en vigueur risquent fort probablement de connaître le même résultat que les précédents exercices, sachant que les mêmes « contraintes » évoquées auparavant par les exécutifs du département pour justifier les retards dans la concrétisation des projets engendreront les mêmes conséquences.
Dans son plan quinquennal 2010-2014 pour le département de Tizi Ouzou, le gouvernement a consacré une enveloppe de 265,4 milliards de dinars pour le développement de cette région enclavée qui se méfie, plus que par le passé, des chiffres et des engagements, tant elle a eu des promesses non tenues et des bilans négatifs.
Le volume de cette enveloppe est d’ailleurs sujet à polémique, car jugé dérisoire par des acteurs concernés par les questions de développement local, comparativement au retard énorme accumulé dans pratiquement tous les domaines et aux efforts à déployer pour quitter la zone rouge.
Le secteur de l’habitat a eu la plus importante affectation budgétaire, avec près de 84 milliards de dinars, devant les travaux publics avec 72,88 milliards de dinars
Notons que pour le plan quinquennal nous parlons en dinars, et non plus en millions de dollars comme pour le fond Al Aqsa.
La rupture de confiance entre les populations locales et l’administration a atteint l’extrême : elle a poussé des dizaines de villages à se prendre en charge pour s’approvisionner en eau potable ou pour réaliser le revêtement des routes et des pistes locales à titre d’exemple.
Les exécutifs locaux de la majorité des communes du département de Tizi Ouzou ont porté depuis longtemps les préoccupations de la population à la connaissance des pouvoirs publics sans que cela serve.
Sauf à donner une énième occasion aux mêmes responsables de renouveler les mêmes promesses jamais concrétisées.
« Nous avons soumis un projet au département mais la réponse de ce dernier est toujours négative malgré les nombreuses relances sous pression de la population », affirme un élu d’une commune du sud de Tizi Ouzou en parlant d’un projet structurant pour la localité. Il ajoutera que pour qu’un projet bénéficie de l’approbation et d’un financement, il ne doit pas dépasser quelques milliers de dinars « alors que les communes de Kabylie qui sont très pauvres ont besoin de financements conséquents pour aspirer à sortir de la zone rouge », soutient-il.
Des élus du Sud de Tizi Ouzou parlent d’un taux de chômage proche de 85%.
« À part la dizaine d’enseignants du cycle primaire, quelques fonctionnaires qui ont eu la chance de décrocher un poste à Tizi Ouzou il y a des années, tout le reste des demandeurs d’emploi est au chômage, notamment les jeunes diplômés universitaires qui se meurent à petit feu dans le néant du village », soutiennent ces élus.
- Le programme de l’habitat rural connaît un retard énorme malgré son rôle pour la fixation des populations déshéritées ;
- les petites industries sont carrément absentes d’où la rareté des offres d’emploi ;
- les infrastructures de loisirs et sportives sont quasiment bannies du décor de plusieurs communes ;
- l’hydraulique, l’assainissement et le gaz de ville connaissent des défaillances ;
- l’état des routes laisse à désirer ;
- la couverture sanitaire est largement faible et inadéquate pour les habitants dont une partie souffre encore du non-raccordement au réseau électrique...
Si des membres de l’exécutif du département ont entamé des rencontres au niveau des daïras de Tizi Ouzou pour diffuser les projets des cinq années à venir, on ne peut qu’être sceptique quant à l’efficacité de ce travail, sachant que toutes les préoccupations des habitants ont été à maintes reprises portées pacifiquement ou par l’émeute à l’attention des pouvoirs publics. Ces mêmes pouvoirs publics qui avaient parlé il y a 4 ou 5 années de la nécessité d’un véritable plan d’urgence pour la Kabylie.