Entretien avec Fethi Bouzakhar par Tamazgha_ParisLe 26 septembre 2011, quelques milliers d’Imazighen de Libye se sont rencontrés à l’hôtel Rixos à Tripoli pour discuter de la question amazighe en Libye. C’était aussi et surtout une occasion de dire haut et fort à l’ensemble des Libyens, notamment aux hostiles à tamazight, que l’amazighité de la Libye ne se négocie pas ; c’est une réalité indiscutable qui prendra sa place entière dans la nouvelle Libye.
Que des individus qu’on a sombré de force dans l’ignorance continuent à vouloir y rester, cela est leur problème ; Imazighen ne sont pas prêts à en rester victimes. Que des individus acquis à diverses idéologies voulant sceller l’avenir de la Libye, ceci est également leur problème ; Imazighen ne les laisseront pas faire et se battront encore le temps qu’il faudra et avec tous les moyens pour que la Libye ne subisse pas ces énergumènes et pour que la bêtise ne règne plus sur le pays amazigh.
Le congrès du 26 septembre mais aussi le rassemblement du 27 septembre à la Place des Martyrs, où a été entonné l’hymne national en tamazight, étaient l’occasion de rappeler à ceux qui ne le savent peut-être pas le rôle des Imazighen dans la révolution libyenne, un rôle déterminant notamment avec la libération de Tripoli.
En bref, des individus comme Fathi Tarbal, arabiste anti-amazigh membre du CNT à Benghazi, doivent comprendre que Imazighen sont une force avec laquelle il faudra compter si l’idée d’une Libye unie leur tient à cœur.
Toutes ces questions ont été évoquées dans cet entretien que nous a accordé Fathi Bouzakhar, président du Congrès national amazigh libyen, à Ifran le 29 octobre 2011.
Du site : Tamazgha.fr